Estel Alagos Barman
Nombre de messages : 580 coordonées : La où mon pouvoir me conduira Date d'inscription : 05/10/2005
| Sujet: Petite histoire Mer 14 Juin - 0:08 | |
| Modèle téléologiqueSelon le modèle "téléologique" ("recherche du but") du physicien Helmut Schmidt [Psi ", Journal of (...)">7], le psi est une " modification des probabilités de différentes histoires du monde ". Avec une première version de sa théorie, publiée en 1975, il a été l’un des premiers à unifier le psi : ESP et PK sont les aspects d’un principe psi commun selon lequel la réalité a été modifiée par l’attente du but. En effet, l’agent psi n’a besoin que de se concentrer sur le résultat désiré, et non sur le processus : le psi va de lui-même biaiser la probabilité que cet événement arrive, ou est arrivé dans le cas de la rétro- PK. En tant que telle, il ne s’agit pas d’une théorie sur le mécanisme du psi, mais plutôt sur la façon dont le psi est expérimenté et vécu par l’ agent. C’est pourquoi le feed-back est essentiel : l’agent ne peut obtenir un effet que s’il est associé à son environnement de telle façon qu’il puisse recevoir un stimulus. Ici aussi, le psi est indépendant du temps et de l’espace, et indépendant de la complexité de la tâche. Comme la plupart des action humaines sont téléologiques - par exemple, on n’a pas besoin de prêter attention aux muscles que l’on actionne pour saisir un objet -, ce modèle ramène et intègre naturellement le psi à l’expérience humaine. Schmidt a aussi soulevé ce que l’on appelle le " problème divergent " : les agents futurs (dans le futur) peuvent aussi avoir un effet sur l’histoire du temps présent. En clair, une personne qui participe à une expérimentation psi n’est pas seule responsable de ses résultats : il y a aussi tous les futurs lecteurs du compte rendu... Réponse instrumentale par la médiation du psiEn 1975, Rex G. Stanford a proposé un modèle [Psi Mediated Instrumental (...)">8] (Psi Mediated Instrumental Response) mettant en évidence l’état psychologique qui favorise la communication entre le cerveau et son environnement : de la même façon que notre système sensoriel (nos cinq sens) " balaie " son environnement, notre organisme utilise le psi pour le scanner et obtenir les informations dont il a besoin. Ce processus est inconscient, mais actif. Aussi est-il soumis à un certain nombre de facteurs psychologiques, événementiels et environnementaux. Dans cette aproche, l’ESP et la PK sont considérés comme des processus séparés, mais la télépathie peut être un élément de la PK, notamment lorsqu’il s’agit d’obtenir des informations sur un organisme avant d’agir sur eux (bio- PK). L’un des aspects les plus intéressants de ce modèle est que le psi peut se produire sans perception consciente, et sans que le feed-back soit nécessaire, puisque ce rôle est rempli par l’ ESP. En 1990, Stanford a modifié sa théorie, devenue désormais Conformance Behavior Model. Modèle de fluctuation thermiqueUne variation de la théorie quantique du psi a été proposée au début des années 80 par Richard Mattuck [9] : elle est fondée sur l’idée que notre esprit utilise l’énergie thermique des molécules pour modifier un événement ou le résultat d’un événement. Il est déjà bien connu qu’un degré d’incertitude est associé à chaque mesure, et que ces mesures présentent toujours de petites fluctuations autour d’une valeur générale. Ces fluctuations seraient partiellement provoquées par l’agitation du système mesuré par les énergies thermiques aléatoires des particules dans le système (rappelons que, plus un atome est " chaud ", plus il s’agite...). Ces fluctuations doivent être reliées au principe d’incertitude de la mécanique quantique. Richard Mattuck relie l’effet PK au processus d’information selon un certain pourcentage, et donne une analyse détaillée du "pourcentage d’échange d’information" en proposant une théorie sur l’effet PK sur les divers éléments d’un système- cible. Modèle d’information pragmatiqueA la fin des années 80, Walter von Lucadou [10] a proposé une approche par la théorie des sytèmes plutôt que par la théorie quantique, tout en reconnaissant que la description de tout système a une forme similaire aux axiomes de la physique des particules. Il a formulé une équation descriptive de base pour ce qu’il a appelée l’" information pragmatique ". Sommairement, cette information est déterminée d’abord par tout changement dans la structure et la fonction du système, ensuite par sa nouveauté couplée avec sa valeur de confirmation. Von Lucadou a aussi repris le concept de " fermeture organisationnelle " (ses liens dynamiques sont définis par les interactions de ses éléments constituants) dont la conséquence est que, vu de l’extérieur, un tel système apparaît comme un corps unifié. Un atome, par exemple : il n’existe que par l’interaction du noyau et des électrons, et bien que ses éléments soient des unités séparées, il est vu comme un corps unifié. Dans une expérimentation psi, la " fermeture organisationnelle " est relative à l’interaction entre l’agent et le système- cible, et est décrite par l’information pragmatique interne du système. Un effet psi est alors défini comme une corrélation signifiante (mais non locale) entre l’agent et le système- cible. Decision Augmentation TheoryLa théorie la plus récente a été proposée à partir de 1995 par un groupe de chercheurs (E. May, J. Utts, S. Spottiswoode, Y. Dobbins, D. Radin) [11], dont la première version était la "sélection intuitive des données" (Intuitive Data Sorting). Ici, l’être humain aurait la capacité de prendre des décisions à partir d’informations obtenues par précognition. Les phénomènes psi ne sont pas provoqués par un désir (volontairement ou inconsciemment), mais ils sont le résultat d’un processus qui voudrait que la conscience tire parti des fluctuations aléatoires naturelles d’un système-cible pour sélectionner des moments ou des situations qui vont produire le résultat le plus proche de celui qui a été désiré. Les systèmes aléatoires, qui fluctuent constamment, ne sont donc pas perturbés en eux-mêmes. Ce modèle semble expliquer toutes les formes de psi avec les générateurs numériques aléatoires et il implique également une notion de "réalité objective partagée" (intuition collective) et un temps du psi indépendant. On peut alors se demander si c’est le futur actuel qui est vu de façon précognitive, ou s’il s’agit simplement d’un futur probable, associé avec un résultat spécifique désiré. L’avantage de cette approche, c’est qu’elle n’a pas besoin d’expliquer séparément les processus actifs (influence) et passifs (réception) du psi. Les champs sémantiquesLa théorie du psi récemment proposée par Christine Hardy [12] a le mérite de s’inscrire dans une théorie générale de la conscience. Elle pose une dimension sémantique non seulement chez les êtres conscients (noo-champs), mais aussi dans les objets et l’environnement (eco-champs), où elle est créée par la génération de sens. La dimension sémantique a ses propres paramètres distincts de ceux de l’espace-temps, par exemple la " proximité sémantique " qui permet le branchement non local, et en réseau,de deux champs sémantiques, quelle que soit la distance entre eux, et fonde ainsi l’existence de l’ ESP. De plus, la théorie pose que la conscience (en créant du sens) a une influence organisatrice sur l’environnement physique - subtile mais constante, comme dans la physique quantique. Au contraire de la physique quantique, elle considère que cette influence est fondée sur l’organisation sémantique de l’individu, c’est-à-dire sur les réseaux de significations, l’intention et le désir de la conscience - ce qui permet de rendre compte de la PK soit intentionnelle, soit inconsciente. Dans cette théorie, les phénomènes psi (tant l’ESP que la PK) sont des cas extrêmes, particulièrement forts, de processus plus fins, mais constants, qui reflètent le fonctionnement naturel de la conscience. C'est long, mais c'est très intéressant. - Citation :
- [1] Par exemple : Oliver Lodge, My Philosophy, Ernest Benn, 1933 ; René Warcollier, La Télépathie, Alcan, 1921.
[2] Par exemple : F. Camazzamali, " Phénomènes télépsychiques et radiations cérébrales ", Revue Métapsychique, n° 1, 1925.
[3] Gardner Murphy, "Field Theory and Survival", Journal of the American Society for Psychical Research, vol. 39, 1945.
[4] G. D. Wassermann, "An Outline of a Field Theory of Organismic Form and Behaviour", in Symposium de la Fondation Ciba sur l’ESP, Wolstenholme et Millar, Boston, 1956.
[5] William Roll, "The Psi Field", Proceedings of the Parapsychological Association, n° 1, 1965 ; "The Psi Structure of Theory of Survival", Research in Parapsychology, Scarecrow Press, 1982.
[6] E. H. Walker, "Foundations of Paraphysical and Parapsychological Phenomena in Quantum Physics and Parapsychology, Parapsychology Foundation, 1975. "A Review of Criticisms of the Quantum Mechanical Theory of Psi Phenomena", The Journal of Parapsychology, vol. 48, 1984.
[7] Helmut Schmidt, " Towards a Mathematical Theory of Psi ", Journal of the American Society for Psychical Research, vol. 69, 1975.
[8] Rex G. Stanford et al., " Psychokinesis as Psi Mediated Instrumental Response ", Journal of the American Society for Psychical Research, vol. 69, 1975. Rex G. Stanford, " An Experimentally Testable Model for Spontaneous Psi Events ", in Advances in Parapsychological Research 6, dirigé par Stanley Krippner, McFarland and Co., 1990
[9] Richard Mattuck, "Some Possible Thermal Quantum Fluctuation Models for Psychokinetic Influence on Light", Psychoenergetics, vol. 4, 1982.
[10] Walter von Lucadou, "The Model of Pragmatic Information", Proceedings of the 30th Parapsychological Association Convention, 1987. "The Endo-Exo-Perspective Heaven and Hell of Parapsychology", Proceedings of the 37th Parapsychological Association Convention, 1994.
[11] E. May, J. Utts, S. Spottiswoode, "Decision Augmentation Theory : Towards a Model of Anomalous Phenomena", The Journal of Parapsychology, vol. 59, n° 3, 1995.
[12] Christine Hardy, "Semantic Fields and Meaning : A Bridge Between Mind and Matter", World Futures, Gordon & Breach, Newark, vol. 48, 1997 ; "Semantic Fields and Mental Processes", présentation, European Meeting of the Society for Scientific Exploration, Valencia, Espagne, 1998 ; Networks of Meaning, Praeger/Greenwood, Westport, CT, 1998. | |
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