Les energiesVoici quelques théories du psi retenues (ou non) de nos jours, tirées du site
http://www.metapsychique.org. (liste non-exhaustive)
Théories "ondulatoires"Le cerveau humain ne fonctionnerait-il pas comme un poste de radio, en émettant et recevant des ondes ? La communication invisible entre deux personnes ne serait-elle pas due à un " signal " équivalent à un signal radio ? Dès le début du siècle, cette analogie a tenté les chercheurs. Une idée renforcée par le fait que l’on savait déjà que les organismes émettent naturellement des signaux électriques et des radiations électromagnétiques en rapport avec leur activité physiologique. De même que l’on savait comment les informations peuvent être encodées en fréquences électromagnétiques (le principe de " modulation "). Voilà pourquoi les premières tentatives d’explication scientifique des phénomènes psi ont été des théories dites " ondulatoires " [1] ou " électromagnétiques " [2]. Hormis quelques-uns de leurs aspects spécifiques, elles n’ont plus cours. En effet, toutes les expérimentations menées jusqu’à ce jour ont démontré que l’onde porteuse, si elle existe, n’est pas de nature électromagnétique (par exemple, pendant une expérience de télépathie menée par le SRI, des sujets ont été embarqués dans un sous-marin. Les résultats ont été positifs. Comme ce type d’onde ne passe pas sous l’eau, il s’agit donc d’autre chose).
Théories "à particules"Selon la physique quantique, la lumière est à la fois onde et particule. Après la vague des théories ondulatoires (les ondes portent l’information), il n’y avait pas de raisons pour que les chercheurs ne proposent pas des modèles dans lesquels certaines particules seraient susceptibles de porter l’information psi. Ainsi sont apparues un certain nombre de "théories à particules" (c’est une dénomination personnelle) telles que les "mindons" de Firsoff (des particules " mentales ") ou les "atomes psi" d’Andrade ; ainsi que les propositions respectives de Martin Ruderfer et Louis Kervan selon lesquelles les neutrinos seraient le pont entre la psyché et la matière. Quant aux "tachyons" de Régis Dutheil, aux "éons" de Jean Charon, ou encore aux "psychons" de John Eccles, il ne s’agit pas à proprement parler de théories en parapsychologie, mais de modèles généraux de particules subatomiques dont les propriétés intègrent les phénomènes psi.
Champs interpersonnelsAu milieu des années 40, le psychologue Gardner Murphy a fait une proposition [3] : une expérimentation (en parapsychologie) doit être vue comme un tout organique, un "champ interpersonnel" d’interactions. Pour lui, ce n’est pas dans les structures psychiques de chaque individu que se produisent les phénomènes psi, mais dans certaines relations spécifiques entre les structures psychiques de plusieurs personnes. Ce champ interpersonnel suppose que toutes les personnes présentes à une expérimentation (y compris un journaliste qui prend des notes...) influencent les résultats ; et plus le groupe est " harmonisé ", plus les phénomènes peuvent être remarquables et de grande envergure (macro- PK, par exemple). De plus, cette théorie suppose une dimension temporelle qui s’ouvre à la fois sur le passé et sur le futur - qui deviennent alors les phases particulières d’une activité unitaire et organisée. Murphy a ensuite adapté ses réflexions aux phénomènes psychiques suggérant une survie après la mort (ce que l’on appelle une " théorie survivaliste ").
Les champs psiAu cours des années 50, G. Wassermann [4]a appliqué la théorie des champs de la physique quantique aux "champs morphogénétiques" dont l’existence avait été proposée par Gurwitsch et Weiss en 1921 (théorie reprise par Rupert Sheldrake à partir du début des années 80). Ces champs seraient responsables non seulement de l’organisation des molécules, mais aussi des phénomènes psi. Les champs de Wassermann (" champs-M ") répondent aux lois générales de la physique (stabilité à énergie faible, conservation de l’énergie, liaisons spécifiques, etc.), et peuvent aussi se " dupliquer ". Il a ensuite introduit d’autres types de champs : les champs-B, responsables du comportement, qui interagissent avec les champs physiques des neurones ; et les champs-P, liés aux champs physiques des objets inanimés. Toute sa théorie des phénomènes psi se fonde donc sur les interactions entre les champs et leurs différents niveaux d’énergie.
Au milieu des années 60, William Roll [Psi Field", Proceedings of the Parapsychological (...)">5] a développé les travaux de Wassermann pour formuler sa propre théorie. À partir de six postulats de base, il propose quatre hypothèses d’" interaction générale " et cinq hypothèses de " canalisation ". Pour lui, les quatre types de phénomènes psi ont un processus de communication similaire, mais l’objet-source ou l’objet récepteur sont différents (par exemple, une personne pour la télépathie, un objet inanimé pour la clairvoyance). En 1983, il a présenté l’idée d’une " structure psi ", un système d’interactions entre les êtres et leur environnement, qui annule la distance. Enfin, il a développé sa théorie pour l’adapter aux hypothèses de la survie après la mort.
Théorie quantique du psiL’une des bases fondamentales de la physique quantique, c’est que chaque système peut être décrit en terme de " fonction d’onde ", c’est-à-dire une superposition complexe d’ondes, l’amplitude de chacune d’entre elles étant reliée à la probabilité de réalisation d’un événement. La fonction d’onde complète décrit donc toutes les possibilités de réalisation d’un événement (un " état ") à la fois. Autrement dit, si on jette une pièce en l’air, sa fonction d’onde la décrit comme retombant à la fois du côté face et du côté pile. Or, lorsqu’elle est tombée, notre conscience ne la voit que d’un seul côté. Cela conduit naturellement à penser que l’observation consciente influence le système, et provoque une " réduction du paquet d’ondes " vers un état spécifique. Si cette théorie est juste, cela signifie que notre conscience peut choisir, dans une certaine mesure, l’état ou le résultat d’un événement.
Avec ce principe, Evan Harris Walker [6] a fait remarquer que le cerveau lui-même est aussi un système physique, susceptible d’être en permanence dans plusieurs états potentiels superposés. À la différence que la réduction du paquet d’ondes ne se produit pas à la suite d’un acte physique d’observation, mais d’un acte de " l’esprit ", la conscience jouant alors le rôle de " variable cachée " de la fonction d’onde qui décrit le système physique (ce qu’avait aussi souligné Helmut Schmidt dans l’un des développement de sa théorie, en établissant que la PK était liée à la réduction du paquet d’ondes). L’un des aspects les plus importants de l’approche de Walker est l’unité du psi. En effet, ESP et PK deviennent alors différents aspects d’un processus d’observation. On en arrive ici à une idée évoquant la rétro- PK : l’observation d’un système influence son état, quel que soit le moment. Le psi est donc vu comme indépendant du temps et de l’espace et il est capable d’influencer un système aléaoire. Aussi le feed-back dans le moment présent joue-t-il un rôle déterminant dans le processus et le résultat de l’expérimentation.